Interview d’Anne-Charlotte Laurans, illustratrice
15 octobre 2014 | 0 commentaire
Bonjour Anne-Charlotte,
Tout d’abord, peux-tu te présenter, qui es-tu, que fais-tu ?
Je m’appelle Anne-Charlotte Laurans, je suis illustratrice sous le pseudonyme Broll & Prascida.
Parle-nous un peu de ton métier.
Je fais des illustrations pour différents supports/clients : publicité, édition, presse, textile, affiches…
J’aime créer des univers, des atmosphères, jouer avec des volumes, des textures, dessiner dans le détail à l’aide de milliers de petits points, à la main. Je développe un univers onirique. J’imagine des métamorphoses afin de créer des questionnements, des jeux et des clins d’oeil visuels. J’aime l’idée que chaque élément organique (animal ou végétal) disparaisse et donne naissance à une nouvelle chose, c’est une notion récurrente dans mon travail.
Quel est ton parcours ?
J’ai grandi au bord de la mer, en Bretagne. Puis, après le bac, j’ai intégré l’ENSAAMA Olivier de Serres (MANAA puis BTS Communication Visuelle). J’ai ensuite fait un court passage en DSAA ATC à Estienne, mais je ne m’y suis pas plu, du coup j’ai arrêté l’école et commencé à travailler. Pendant mon BTS, j’avais découvert la création en agence de publicité lors de deux stages chez TBWA/Paris, j’avais adoré ces deux expériences. Je me suis donc naturellement dirigée vers la publicité en sortant de l’école, d’abord comme assistante DA chez BETC puis comme DA chez Young & Rubicam au pôle Edition.
Comment en es-tu venu à te spécialiser dans ton domaine actuel ?
Cela faisait 3 ans que je travaillais dans la pub, et sans vraiment savoir pourquoi, je sentais que je n’étais pas à la bonne place. Ça a été une super expérience et j’ai adoré faire ce métier, mais il me manquait le dessin.
J’ai commencé à dessiner avec un feutre super fin (un genre de Rotring), j’ai senti que je tenais quelque chose qui me ressemblait et j’ai tiré le fil. Quelques mois plus tard, j’ai quitté l’agence Y&R pour faire de l’illustration à plein temps.
J’ai rencontré mon agent Karine Garnier, puis j’ai commencé à travailler pour différents clients. En parallèle je continue d’enrichir mon univers en travaillant sur des projets personnels.
Mon expérience dans la publicité m’a permis d’intégrer le process de travail. Je sais comment ça se passe, je connais les relations entre clients, agences et illustrateurs : ça permet de mieux appréhender les projets.
Depuis quand travailles-tu en tant qu’indépendant ?
Depuis 4 ans.
Qu’est-ce qui t’a poussé à te mettre à ton compte ?
Le métier d’illustrateur, qui ne se pratique qu’en tant qu’indépendant.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le fait d’être à ton compte ?
Être indépendante ! Avoir le choix d’accepter ou refuser des projets : c’est une vraie liberté ; peut-être pas dès le début, mais tout de même assez rapidement.
Voir que l’investissement en temps et en énergie mis dans les projets porte ses fruits et que je suis la première à bénéficier des retombées : évolution de mon écriture, nouveaux clients.
J’aime bien ne pas avoir les mêmes horaires que tout le monde : aller faire des expos dans la journée, travailler le soir/la nuit... mais parfois ça peut devenir une contrainte !
Et au contraire, quels sont les points qui te posent problème ?
Négocier mes tarifs et les délais. Pour ça je fais plutôt appel à mon agent qui gère ça bien mieux que moi !
Gérer mon temps : je me laisse souvent envahir, j’ai du mal à ne pas travailler le week-end et en vacances, or parfois c’est nécessaire de vraiment faire une coupure. J’y travaille !
Quel est ton environnement de travail ? Maison, espace de co-working, lit…
J’ai commencé par travailler de chez moi lorsque je me suis lancée, puis j’en ai eu marre alors je me suis installée dans un grand open space avec une douzaine de personnes : sound designer, motion designer, web designers, graphistes, développeurs, illustrateurs 3D, et photographes. Après avoir travaillé de chez moi pendant 2 ans, c’était super de partager un espace créatif, ça a crée des échanges, des rencontres, des opportunités de collaborations.
Mais finalement je suis retournée travailler chez moi, car c’était plus facile à gérer avec mes horaires difficilement compatibles avec le métro parisien. Je m’y sens plus libre.
Quel est ton type de client, de projets ?
C’est vraiment très variable, c’est ça qui est super dans ce métier. Plus les clients sont différents et les projets variés, plus je m’éclate et je ne tombe pas dans la monotonie.
Quel serait ton projet idéal ?
Un projet où l’illustration prendrait place et serait pensée sur tous les supports : en publicité, en habillage vitrine, en packaging, en vidéo, en édition, en web, et en textile… un projet 360° ! Ce serait top.
As-tu des projets personnels ?
Oui, en permanence. Ils avancent plus ou moins vite en fonction des commandes que j’ai en même temps.
Où te vois-tu dans un an ?
À peu près au même endroit, avec de nouveaux clients, de nouveaux projets, de nouvelles envies.
Peut-être que je serai dans un nouvel espace, dans lequel je puisse me rendre à pied, pour pouvoir y aller soit une heure, soit bien plus en fonction de mes besoins, sans perdre trop de temps. Peut-être que je serai en train de préparer une exposition…
Quels sont les domaines dans lesquels tu voudrais progresser ?
J’ai envie d’ouvrir mon travail à de nouveaux supports, notamment à la vidéo.
On me demande de plus en plus souvent d’intervenir en couleur, je dois donc continuer à travailler et développer mon univers graphique dans ce sens.
Et il faut aussi que je gagne en rapidité, en souplesse, car ma technique est laborieuse il faudrait que je trouve des solutions pour travailler mieux et de manière plus rapide.
Comment as-tu découvert Freelancer ?
C’est une amie illustratrice 3D qui m’en a parlé. J’ai tout de suite apprécié l’interface et le contenu, mais j’ai bien mis 6 mois avant de m’y mettre vraiment et de basculer toute ma comptabilité dessus.
Comment gérais-tu ton activité avant d’utiliser Freelancer ?
Je galérais un peu… J’avais une structure de devis/factures sur InDesign dont je modifiais les contenus et montants pour chaque client. Résultat : je faisais régulièrement des erreurs, j’oubliais de modifier un numéro de devis, une date.
Et je me mélangeais les pinceaux dans la numérotation des devis et des factures.
J’utilisais une feuille de calcul Excel pour avoir une vue d’ensemble sur mes clients - projets - honoraires - cotisations.
Quels sont pour toi les points forts de l’outil ?
- L’interface, vraiment efficace et intuitive.
- La simplicité d’utilisation, la précision, et l’étendue des possibilités du logiciel. C’est très complet.
- Les contenus de la rubrique «Aide», bien plus clairs et précis que ce qu’on peut trouver sur le site de la MDA et sur internet en général.
- Le tarif de l’abonnement, très bon rapport qualité/prix.
Très honnêtement, Freelancer m’a simplifié la vie !
Pour tes besoins, quels seraient les points à améliorer ?
J’en avais parlé lors du petit-déjeuner Freelancer :
- Pouvoir personnaliser un peu plus les factures : choix de typo, de taille de corps de texte, de séparateurs.
- Pouvoir comptabiliser le temps passé sur un projet.
- Une version de l’appli disponible sur téléphone.
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